La route du sud
Un concept de Thierry TeyssierÉTAPE

Pensée comme une suite en clair-obscur à Dar Ahlam, la Route du Sud est une création du metteur en scène français Thierry Teyssier, qui transpose ici son art du récit dans l’espace même du voyage. Ce n’est plus une simple échappée, mais une déambulation sensible, entre les confins de l’Atlas et les premières lignes du désert. Une itinérance sur-mesure où chaque étape devient un tableau : un déjeuner sous les figuiers d’une palmeraie, un coucher de soleil depuis une maison suspendue au-dessus des gorges, une nuit dans une bâtisse centenaire, réinventée sans ostentation.
Trois ou quatre nuits, parfois plus, rythmées par une succession de lieux exclusifs, invisibles aux voyageurs de passage : des maisons de pierre ou de pisé restaurées avec humilité, des refuges confidentiels plantés au milieu de nulle part, entre dunes, oasis et plateaux arides. Aucun itinéraire rigide, mais une progression fluide au fil des paysages et des ambiances, toujours accompagnée par une équipe discrète, aux petits soins. À travers cette Route du Sud, Thierry Teyssier continue de brouiller les frontières entre l’hospitalité, la mise en scène et le voyage intérieur.
CONCEPT

Au Maroc, Thierry Teyssier ne s’est pas contenté d’ouvrir des maisons d’exception : il a insufflé à l’hospitalité un souffle nouveau, profondément humain et responsable. Sous la bannière de 700’000 Heures Impact, il imagine un voyage où chaque étape devient un geste de transmission, chaque séjour une manière d’agir. Car derrière la beauté des lieux se cache une vision : celle d’un luxe au service de la mémoire collective, du patrimoine et des communautés rurales.
Né de l’envie de redonner sens au voyage, 700’000 Heures Impact agit en partenariat étroit avec les habitants, les artisans, les anciens, pour restaurer des savoir-faire, réhabiliter des bâtisses oubliées, raviver les traditions orales ou préserver un écosystème. Au Maroc, cette démarche se matérialise dans des villages reculés de l’Anti-Atlas ou aux abords du désert, là où le tourisme n’a jamais pris racine.
Le modèle est unique : chaque projet est co-construit avec les communautés locales, dans une approche douce, respectueuse et durable. Les maisons deviennent des lieux de vie partagés, où cuisinières, conteurs, vanniers, céramistes, jeunes guides ou maîtres de l’eau perpétuent un héritage vivant. Les voyageurs, eux, ne sont plus simples hôtes : ils deviennent les témoins privilégiés de ces renaissances fragiles.
HÉBERGEMENTS
Plus qu’un itinéraire, c’est un voyage initiatique à travers le Sud marocain que propose Thierry Teyssier, une traversée sensible de paysages intacts et de villages oubliés, où l’on goûte au luxe rare de l’évidence : le silence, l’espace, le temps. Ce périple, qui s’étire sur six à neuf nuits, s’adresse à ceux qui cherchent une beauté sans artifice, une hospitalité vraie, des rencontres sincères et des lieux porteurs d’âme. Un Maroc à contretemps, loin du tumulte, à vivre seul, à deux ou en cercle restreint.
Cinq étapes, cinq ambiances, cinq invitations à ralentir. Chaque maison, chaque halte, est une scène intime où la nature guide le décor et le quotidien se vit comme un rituel. À quelques encablures d’Agadir, la Maison des Arganiers s’accroche aux hauteurs d’un village de bergers, offrant des vues sur la vallée. Puis vient le village de Tizkmoudine, aux portes du désert, précédé d’un déjeuner suspendu dans le temps, au cœur d’un grenier millénaire.
Plus loin, la Maison rouge se découvre au creux d’une vallée minérale, au terme d’un parcours sinueux à travers les reliefs de l’Anti-Atlas. Là, la lumière joue avec la roche, dessinant des tableaux fauves et silencieux. On repart vers le Sud, vers les confins du désert, où le Camp de l’Acacia s’installe autour d’un arbre majestueux : trois tentes mauritaniennes y redonnent au nomadisme ses lettres de noblesse. Enfin, au détour d’un dernier virage, la Maison de l’Oasis apparaît, écrin de fraîcheur et de mémoire, non loin d’Amtoudi.
Une route libre et modulable, pensée pour ceux qui souhaitent s’abandonner à l’émotion d’un Maroc profond, à la fois sobre, vibrant et infiniment poétique.