Botswana : en trois traits tout est dit

Cindy Graber, voyageuse Au Tigre Vanillé et artiste, s’est rendue en famille au Botswana pour capturer la magie de la nature sauvage à travers ses dessins spontanés.

Partir en safari au Botswana avec sa famille peut être une expérience transformatrice, comme en témoigne notre voyageuse qui a choisi de capturer ses souvenirs non pas avec un appareil photo, mais avec ses crayons et son carnet de croquis. Accompagnée de son mari et de ses trois filles, elle a exploré le parc national de Chobe et le delta de l'Okavango.

Une approche artistique unique

Habituée à peindre des aquarelles en prenant son temps, Cindy Graber a dû s'adapter au rythme imprévisible de la vie sauvage. « Mes dessins étaient plus spontanés car je n'avais parfois que quelques secondes avant que l'animal ne bouge ou ne parte », explique-t-elle. Cette contrainte l'a poussée à développer une nouvelle approche, plus instinctive et immédiate. « Il faut beaucoup de lâcher prise dans cette manière de travailler dans l'instant présent », ajoute-t-elle.

Une immersion totale dans la nature

Le voyage a été marqué par des moments intenses, comme la rencontre nocturne avec des éléphants aux Chutes Victoria. « J'étais tellement impressionnée que je n'ai pas osé entrer en communication avec eux, ni sortir mes crayons. J'étais bouche bée devant ce spectacle », se souvient-elle. L'expérience du camp mobile a également contribué à créer un lien fort avec l'environnement. « Dormir sous tente nous a rapprochés de la nature. On arrivait chaque soir dans des endroits vierges avec une impression d'être seuls au monde », raconte-t-elle.

Des défis artistiques et des émotions fortes

Chaque animal présentait ses propres défis artistiques. Les hippopotames, par exemple, étaient difficiles à représenter car souvent partiellement immergés. Les girafes et les baobabs posaient des problèmes de proportions. Mais c'est la rencontre avec les gnous qui a le plus ému notre voyageuse. Depuis son enfance, où elle avait vu un reportage sur ces animaux à la télévision, les gnous étaient devenus pour elle un symbole d'un monde sauvage inaccessible. C'était l'animal qu'elle désirait le plus observer lors de ce safari. Quand elle a enfin pu les voir, l'émotion était palpable : « J'en ai dessiné un. J'adore ce dessin. En trois traits tout est dit. »

Cette expérience a profondément touché l'artiste : « Je me suis sentie en osmose avec le monde sauvage, mais aussi vulnérable. J'avais l'impression de faire partie de cette nature qui m'entoure et pour ça, j'étais reconnaissante. » Le safari a également été une occasion d'apprentissage pour toute la famille, grâce à un guide francophone passionné. « Nous lui avons posé tant de questions qu'un lien fort s'est créé entre lui et nous », explique-t-elle.

Ce voyage au Botswana a représenté bien plus qu'une simple observation de la faune : il a permis une immersion dans la nature sauvage, capturée à travers le regard unique d'une artiste et partagée avec sa famille.